Mesures pour la semaine du 29 mars au 2 avril 2021

Madame, Monsieur,

Malgré les mesures supplémentaires que je vous ai communiquées ce lundi à la demande du Premier Ministre et du Ministre fédéral de la Santé , le CODECO a pris hier de nouvelles décisions qui impactent fortement l’organisation de notre enseignement.
Avant de les détailler, au regard de certaines communications qui ont été faites, il me semble essentiel de procéder à une mise au point.
Tout d’abord, je reste convaincue que vous avez tout mis en œuvre pour que les écoles constituent les lieux les plus sûrs possibles. Les directions, les membres du personnel, les élèves et les parents ont fourni des efforts exceptionnels, accepté des contraintes quotidiennes importantes, pour rencontrer au mieux cet objectif.
Je regrette profondément que le sérieux des acteurs de l’école dans le respect des normes – parfois tellement complexes au regard de leurs réalités – ait pu être remis en question par certains, alors que vous méritez au contraire des remerciements infinis.
Entre les congés d’automne (Toussaint) et de détente (Carnaval), les écoles sont restées ouvertes en permanence, avec les modalités spécifiques de l’hybridation à partir du 2ème degré du secondaire. Malgré la montée en puissance progressive des variants plus contagieux à partir de janvier et le maintien de l’ouverture des écoles, nous n’avons pas connu de 3ème vague durant cette période.
Les écoles ne sont pas subitement devenues, en mars, le lieu de tous les dangers bien qu’il soit incontestable que des contaminations puissent s’y produire. Les enfants et les jeunes ne sont pas soudain devenus des bombes épidémiologiques, à qui il faudrait imputer la responsabilité de la crise.
Aucune étude scientifique, aucune observation n’est venue contester les principes qui ont guidé l’organisation de l’école en contexte de crise COVID depuis la rentrée.
De l’avis du Commissaire Corona, les tendances à la hausse enregistrées récemment dans les écoles ne sont pas inattendues, puisqu’après chaque période de vacances (qui  correspondent généralement à un ralentissement des activités professionnelles et de la mobilité), il est constaté une augmentation progressive qui reflète une circulation plus élevée du virus dans la société. D’autre part, on observe une augmentation majeure du testing, principalement dans le fondamental en lien avec les nouveaux protocoles de tracing et une surveillance accrue des collectivités scolaires.
Il est à noter que malgré cet élargissement du testing, l’incidence chez les 0-9 ans reste plus basse que dans les autres groupes d’âge.
Toujours selon l’analyse du Commissaire Corona, les infections sont jusqu’à trois fois plus souvent asymptomatiques chez les enfants. Or les experts confirment que les personnes asymptomatiques jouent un rôle moindre dans la propagation du virus que les symptomatiques.
Quoi qu’il en soit, la dégradation de la situation sanitaire globale dans notre pays – particulièrement le nombre d’hospitalisations en soins intensifs – justifiait sans aucun doute que des mesures fortes soient adoptées.
Dans mes prises de position, j’ai toujours indiqué que l’école devait rester la priorité nationale et ne fermer qu’en tout dernier recours, mais qu’elle devait participer à l’effort collectif si un reconfinement touchant aux différents secteurs devenait indispensable.
Les décisions du CODECO s’inscrivent ce contexte, dans la perspective de casser les dynamiques de transmission dans tous les pans de la vie sociale, dont les écoles, même si une large majorité d’établissements continuaient ces dernières semaines à fonctionner sans connaître de cas Covid.

A partir de ce lundi 29 mars inclus et jusqu’aux vacances de printemps (Pâques) :
– Dans l’enseignement primaire et secondaire ordinaire et spécialisé, la notification du CODECO prévoit la suspension des cours en présentiel. Les examens et les épreuves de qualification qui étaient prévus peuvent  toutefois être organisés.   Nous ne vous demandons pas d’organiser l’enseignement à distance pendant cette période. Nous demandons en revanche que les équipes restent disponibles pour les élèves qui auraient besoin d’un soutien à distance.
Les élèves sont présumés en absence justifiée.
Chaque établissement devra organiser un accueil des élèves régulièrement inscrits dans l’établissement pour lesquels aucune autre solution alternative de garde n’est possible pour les parents sans mobiliser des personnes à risque 1. Il doit être fait appel au maximum à la solidarité des parents à cet égard.
Dans ce cadre, la direction de l’établissement demandera aux parents de se signaler en vue de prévoir l’encadrement nécessaire à cet accueil. Des listes journalières de présence seront établies. Les élèves pour lesquels les parents n’auraient pas expressément déclaré leur présence à l’école, seront néanmoins accueillis. Il sera alors demandé aux parents de confirmer la présence de leur enfant pour les jours suivants. Je précise que l’organisation de cet accueil ne doit être prévu que jusqu’au 2 avril inclus. Il ne sera en aucune manière demandé aux établissements scolaires d’assurer un service d’accueil minimal lors des vacances de printemps (Pâques).

Le transport scolaire reste fonctionnel.

Congés corona

Les dispositions prévues par la présente circulaire pour l’enseignement maternel, primaire et secondaire constituent une mesure en vue de limiter la propagation du coronavirus dans la société, celle-ci ouvre le droit au « congé corona ».
Il est donc possible pour les parents qui en remplissent les conditions de demander à bénéficier du chômage temporaire pour force majeure, en vertu de la loi la loi du 23 octobre 2020 étendant aux travailleurs salariés le bénéfice du régime de chômage temporaire pour force majeure corona dans les cas où il est impossible pour leur enfant de fréquenter la crèche, l’école ou un centre d’accueil pour personnes handicapées.
L’école devra néanmoins fournir au parent désirant bénéficier de ce droit un document attestant de la fermeture partielle de l’établissement pour raison sanitaire, à destination de son employeur. 

Extrait de la circulaire 8033.  Caroline Désir, Ministre de l’enseignement

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